Le temps du questionnement et des recherches

A la fin des années 1980 et au début des années 1990, l'évolution démographique au plan des appartenances religieuses dans la société et par conséquent dans les classes valaisannes suscite de nouvelles questions quant aux contenus et aux intentions de ce cours. On constate en effet une augmentation notoire du nombre de personnes qui n'adhèrent plus forcément à la foi proclamée par l'Eglise catholique. De plus, la pratique religieuse connaît une baisse significative durant cette période. Enfin, l'immigration conduit les classes de ce canton à accueillir un nombre croissant d'enfants d'autres confessions et d'autes religions.

Compte tenu de ces évolutions, il ne va donc plus de soi de continuer à dispenser de la catéchèse dans les classes de l'école publique et de conduire tous les enfants vers une démarche de foi. Conscient de ces changements, l'évêque du diocèse de Sion, Mgr Schwery, publie en 1990 un texte qui demande une distinction claire entre un enseignement religieux à l'école et une catéchèse en paroisse.

Des commissions paritaires entre les Eglises (catholique romaine et évangélique réformée) et le Département de l'Education sont mises sur pied pour rechercher de nouvelles solutions face à cette réalité. Mais les analyses de la situation, les points de vue, les nostalgies et les souhaits de changement sont différents selon les partenaires engagés dans la discussion. Pendant que des initiatives sont prises par des paroisses pour préparer les enfants aux sacrements, hors du contexte scolaire, on s'enlise pendant plusieurs années à la recherche de solutions pour ce cours à l'école que l'on ne sait du reste plus très bien comment nommer : catéchèse, instruction religieuse, religion, éducation religieuse, enseignement religieux ?

On examine différents manuels édités dans des pays francophones et ailleurs à cette époque en espérant trouver ceux qui peuvent satisfaire tous les partenaires.