9. La conclusion
L’élève doit ici rendre compte de ce qu’il a fait, de ce qu’il a voulu faire, de ses résultats, et exploiter tout cela pour en tirer une conclusion, c’est-à-dire une définition, une loi, une règle, une convention, un modèle,… sous forme de texte ou de schéma-bilan. La conclusion fait ressortir les liens qui ont été établis entre les facteurs étudiés, liens qui devraient être constants c’est-à-dire vrais pour tous les exemples. Elle permettra de prédire l’apparition de faits dans des conditions identiques. Elle peut se présenter sous la forme de l’hypothèse, phrase affirmative, sans le conditionnel ou le peut-être.
Il doit pour cela reprendre son problème de départ et construire une nouvelle connaissance d’après les expériences réalisées en confrontant les hypothèses de départ et les résultats obtenus ; la conclusion doit être validée par les résultats des autres, par des documents ou par le maître, pour atteindre le statut de nouvelle connaissance ; elle doit être formulée par l’élève lui-même pour permettre à ce dernier la construction du sens.
En prolongement, si les expériences n’ont pas permis de résoudre le problème initial, il est judicieux de mentionner les causes d’erreurs possibles ou les moyens d’améliorer la qualité de l’expérimentation pour obtenir un résultat plus satisfaisant.
En plus de la formulation par l’élève de son texte de synthèse, une deuxième compétence est utilisée ici : la présentation d’un document. On peut travailler sur le choix de récepteur (compte-rendu scientifique, article de journal, niveau des lecteurs,…) et sur l’utilisation et l’organisation de divers média (textes, photos, dessins, schémas,…). Ceci figure dans une attente fondamentale de 3e cycle du PER :
Au cours, mais au plus tard à la fin du cycle, l'élève...
- rend compte d'une tâche scientifique oralement ou par écrit, confronte son avis à celui de ses pairs ou de spécialistes (documentaires, articles,…), argumente son point de vue (PER, 2010)
Une attention particulière doit être portée au vocabulaire : précis et scientifique. Un langage commun permet une communication non équivoque entre les différents observateurs et permet donc les comparaisons de plusieurs résultats ou observations qui étaient peut-être subjectifs (voir §3).
Plusieurs pistes d’apprentissage peuvent être exploitées :
Donner un protocole et des résultats d’expérience et demander de rédiger la conclusion. On peut employer des expériences historiques, des expériences réalisées par d’autres classes ou utiliser les exercices du type Analyse une expérience des manuels Sciences 7e-8e-9e ainsi que d’autres expériences présentées dans les parties Exercices.
Donner plusieurs conclusions à choix et déterminer la meilleure. Ce type d’activité permet d’insister sur la formulation et la précision des contenus (sous quelles conditions,…) et du vocabulaire.
Rassembler les conclusions des élèves, les analyser et arriver à une formulation commune pour la classe. Il est important cependant que chaque élève garde sa formulation puisqu’elle correspond à son apprentissage, mais qu’il la complète si besoin est.
Textes de chercheurs :
William Harvey et la circulation (1628)
René de Réaumur et la digestion (1752)
Lazzaro Spallanzani et la digestion (1787)
Claude Bernard et les lapins à jeun (1856)
Becquerel et la radioactivité (1896)
Wilhelm Röntgen et les rayons X (1895)