Carnaval des animaux
1. Le compositeur : Camille Saint-Saëns
Né à Paris en 1835, d'une famille normande, Camille Saint-Saëns mourut à Alger en 1921.
Ce grand Maître français, également pianiste virtuose, a toujours eu le souci de la clarté, de l'équilibre. C'est pourquoi sa personnalité ne se laissera pas influencer par des compositeurs tels que Berlioz en France et Wagner en Allemagne, ses aînés de plus de vingt ans, qui révolutionnaient la musique avec leurs idées nouvelles.
Saint-Saëns, au contraire, s'est attaché aux grands Maîtres du XVIIIème siècle, tel Mozart, dont il a étudié et aimé les oeuvres.
Il fut organiste à l'église de la Madeleine à Paris, de 1858 à 1877, et enseigna le piano à l'École Niedermeyer où il eut Fauré et Messager comme élèves.
Voici quelques-uns de ses principaux ouvrages |
2. Le Carnaval des animaux
Saint-Saëns a voulu décrire en musique les allures, les voix, les cris, les mouvements du lion, des kangourous, des poules, des oiseaux, des ânes, etc… C'est donc un divertissement que nous aurons grand plaisir à entendre.
Note : Il est préférable de faire entendre chacune des pièces avant de la commenter. Cette première audition peut être suivie d'un échange de vues qui est souvent très intéressant, les enfants communiquant ainsi leurs impressions.
En ce qui concerne la seconde audition avec commentaires, il est souhaitable qu'elle soit faite avec la participation active des élèves qui diront, par exemple, pourquoi Saint-Saëns a évoqué le kangourou de telle façon, le cygne de telle autre.
Le maître les aidera dans ces recherches et donnera tous les autres détails qu'il est impossible de deviner.
Ce Carnaval des animaux peut être considéré comme un divertissement, une plaisanterie. C'est cependant une oeuvre remarquable qui illustre parfaitement la science et l'esprit de Saint-Saëns.
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Introduction et marche royale du lion |
Poules et Coqs |
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Hémiones L'Onagre. On l'appelle aussi hemione, de son nom latin Equus hemionus. L'Onagre, qui présente au moins six sous-espèces, vit en Mongolie, en Chine, en Inde et au Moyen-Orient. Sa robe, plus claire que celle du Kiang, évoque l'isabelle des chevaux.
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Tortues |
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Éléphant |
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Kangourous Écoutez le piano imiter les bonds légers et élégants du kangourou, ses arrêts qu'interrompt chaque fois, sans doute, quelque bruit qui l'inquiète.
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Aquarium |
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Personnages à longues oreilles Un âne brait écoutons-le. |
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Le Coucou au fond des bois Le piano évoque ici la majesté et le calme de la forêt et le coucou (la clarinette) chante sur les deux mêmes notes.
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Volière Écoutez la flûte et les violons ; vous imaginerez aisément ce que Saint-Saëns a voulu décrire : l'agitation des oiseaux, leurs chants.
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Fossiles Quelques explications s'imposent car la musique devient ironique (rappelez-vous la danse de l'éléphant).
L'auteur a voulu évoquer les débris de plantes ou d'animaux enfouis dans le sol depuis très longtemps. Travail délicat ! Mais voici ce que Saint-Saëns a imaginé. Il emprunte le premier motif à l'une de ses œuvres dont le titre justifie sa présence ici : La Danse macabre. Un instrument aux sonorités nouvelles qui évoquent des choquements d'os (le xylophone) joue ce thème (voir IV). Nous entendons maintenant au piano un vieil air français Ah ! vous dirai-je maman, puis la clarinette, quelques instants après, joue Au clair de la lune. (Écoutez attentivement afin de les reconnaître.) La danse macabre reprend et voici que la clarinette fait entendre un air qui rappelle la musique italienne au début du XIXe siècle, dont Le Barbier de Séville de Rossini est un exemple. Le style si caractéristique de cette musique est pour Saint-Saëns l'objet d'une plaisanterie assez cruelle puisqu'il la classe parmi les fossiles. Le thème de la danse macabre termine enfin ce divertissement malicieux. |
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Le Cygne Un violoncelle chante une mélodie calme et noble (voir V) qui fait penser aux vers de Sully Prudhomme, extraits des Solitudes (1869) Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes Et glisse ... Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un lent navire. .......... Il va d'une tardive et languissante allure. Le piano qui accompagne complète cette image en décrivant les rides légères qui effleurent la surface de l'eau au passage du cygne. |
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Pianistes Quelle idée ! Voici les pianistes comparés aux animaux ! Pourquoi cette cruauté ? Écoutons-les jouer leurs exercices avec une régularité d'automates, sans nuances, sans goût et nous constaterons que la plaisanterie de Saint-Saëns n'est pas tout à fait déplacée... |
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Finale |