Méthodes de dessin
Le dessin au carreau permet de recopier un dessin ou une image avec une certaine exactitude ou d'en modifier l'échelle (agrandissement ou réduction). Le principe de base consiste à tracer un damier régulier sur le modèle, à reproduire le même damier à l'échelle choisie sur la feuille de dessin, puis à reporter les lignes et formes selon le principe de la " bataille navale ".
Une variante consiste à modifier la forme du damier de manière à déformer volontairement la copie. Il suffit de modifier la trame du damier (élargir ou rétrécir des bandes, utiliser des lignes brisées ou souples par exemple)
La méthode de dessin par la structure. S'inspirer de la structure inhérente à l'objet (par exemple en se servant des nervures d'une feuille). Débuter par " l'intérieur ", voire le sous-jacent, en commençant par les structures principales (dans l'exemple ce serait les nervures principales) pour poursuivre par les secondaires selon leur importance. Habiller ce "squelette" par le contour.
La méthode de dessin par lecture automatique. Se concentrer sur le modèle essentiellement, ne pas regarder le tracé du crayon. Dans le cas d'un modèle symétrique (par exemple la feuille), débuter de préférence par le point le plus haut sur la feuille, suivre la ligne contour en "descendant" sur un côté ; pour le deuxième côté, reprendre au même point de départ. Il est particulièrement difficile, sans regarder son dessin, de terminer de façon exacte ; par contre la qualité de l'observation, la finesse de la lecture et la sensibilité du trait sont souvent de très belles qualités avec cette méthode.
La méthode de dessin par les vides (les négatifs, les intérieurs, les intermédiaires). Cette manière peut être utilisée en complément des autres méthodes, ou directement. Elle consiste à lire de manière linéaire les vides (le fond) en priorité. Cette méthode, en renforçant le travail du cerveau droit, a pour avantage de stimuler la justesse du trait, "débarrassé" de l'obligation du réalisme (« De toute façon ça ne ressemble à rien... »)
Le principe s'applique également dans le cas de la lecture de la ligne externe. En dessinant un visage de profil par exemple, la ligne du nez (intérieur), qui relève du cerveau gauche (rationnel) ne se lit pas pareillement à la ligne "découpage du nez" (ligne extérieure) renvoi au cerveau droit.
De la même manière il est possible de dessiner à partir d'un modèle "qui ne représente rien" a priori. Allusion aux détails (entrelacs, plis de tissus, enchevêtrement de matériaux divers) et aux images "à l'envers", cité par Betty Edwards.
La méthode de dessin par les ombres et les lumières. Cette manière s'apparente à la lecture des vides, elle en diffère par l'utilisation des valeurs (ombres et lumières) à la place des lignes. Les ombres peuvent être posées par dégradés (avec la craie ou le fusain), par lavis (pinceau), par hachures et contre-hachures ou par griffonnages (plume, crayon, feutre, stylo). Les gommes (à effacer et/ou à masquer) peuvent, dans certains cas, rendre les lumières.
Le dessin industriel ne concerne pas les élèves de l'enseignement obligatoire. Il est réservé aux applications professionnelles, que ce soit dans les domaines de la construction ou de la production. La planche à dessin tend aujourd'hui à disparaître au profit des programmes de dessin assisté par ordinateur (DAO). En plus des différentes vues "imposées", ces logiciels permettent de visionner des perspectives sous des angles divers ainsi que de positionner l'observateur, à l'intérieur de la construction projetée, pour lui permettre de "voir de l'intérieur".
Le dessin informatique se réalise, grâce à des logiciels spécifiques et par l'intermédiaire de moyen à l'écran d'un ordinateur. Parmi les moyens on trouve la traditionnelle "souris" ou le "stylet" qui permettent de dessiner sur une tablette particulière. Les programmes spécifiques permettent une certaine sensibilité, comme de varier la qualité du trait par exemple. Les progrès à venir feront de ce moyen un outil incontournable.
La méthode de dessin informatique. La découverte ou la maîtrise des logiciels relèvent des savoirs techniques, tandis que le maniement des outils appartient davantage à la dextérité fine ; le maniement de la souris reste plus difficile que celui du "stylet", qui s'apparente à celui du crayon. On procède alors avec les méthodes présentées plus haut.
Le nombre d'outils et la richesse des possibilités d'intervention sont impressionnants. La qualité de la finition, la rapidité d'exécution, la propreté (!) et l'impact lumineux des images sont spécifiques à ce moyen.
Dans la retouche d'images, les utilisateurs sont régulièrement confrontés à leurs limites : Cette image est-elle plus intéressante que la précédente ? A quel moment est-ce fini ?...