La structure linéaire. Méthodes de dessin

La structure est une ordonnance, un " ordre devenu autonome " ; elle est constituée par la répétition de traits, de points, de lignes, d'éléments ou de détails, identiques ou de même nature, dont la lecture globale prime sur la lecture individuelle. Chaque élément perd de son sens en tant qu'unité pour constituer l'ensemble

La structure révèle la construction, la nature même du matériau, la manière dont les différents éléments sont disposés. Elles se distincte de la frise décorative qui répète le même motif, selon un rythme régulier ou de la décoration qui n'est pas conditionnée par la répétition.

On distingue les structures naturelles et les structures créées par l'homme. De part et d'autre elle a une fonction, permettant de passer du point ou de la ligne, vers le plan (dessin linéaire vers une surface) et son recouvrement.

Exemples de structures naturelles :

 

  • les veines du bois, écorce, herbage et feuillages, le dessin de l'eau en mouvement, écume
  • les minéraux (gneiss, schiste, etc.) et la géologie (strates)
  • les coquilles, coquillages et carapaces, les écailles (poisson, papillon) et les épines (hérisson, porc-épic)
  • les différents pelages, ras ou angora, uni ou animé, lisse (grenouille) ou rugueux (requin)

Exemples de structures construites :

 

  • le tissage, les textiles, la vannerie
  • les crépis et appareils de maçonnerie, pavage, tuiles, tôles,
  • les grilles, grillages, trames,
  • les écritures

 

Les structures renvoient à la notion de rythme, en acceptant cependant des variations selon les cas : la structure d'un toit de tuiles est régulière, celle des écailles animales beaucoup moins.

Les structures apparaissent très fréquemment dans une composition plastique, elles se distinguent des à-plats, des fonds -plus ou moins unis- et des lignes et occupent la forme.

Exemples :

 

  1. répétition de points dans un ordre libre, structure mouchetée
  2. répétition de traits courts, de direction similaire ; constitution de zone(s) aux contours mal définis, indécis, avec une gamme de valeurs grises. Initiation à la hachure
  3. répétition de traits se superposant et se croisant sur la longueur, création de hachures.

 

La méthode de dessin par la structure. S'inspirer de la structure inhérente à l'objet (par exemple en se servant des nervures d'une feuille). Débuter par " l'intérieur ", voire le sous-jacent, en commençant par les structures principales (dans l'exemple ce serait les nervures principales); suivent les secondaires selon leur importance. Habiller ce " squelette " par le contour.

 

La méthode de dessin par lecture automatique. Se concentrer sur le modèle essentiellement, ne pas regarder le tracé du crayon. Dans le cas d'un modèle symétrique (par exemple la feuille), débuter de préférence par le point le plus haut sur la feuille, suivre la ligne contour en " descendant " sur un côté ; pour le deuxième côté, reprendre au même point de départ. Il est particulièrement difficile, sans regarder son dessin, de terminer de façon exacte ; la qualité de l'observation, la finesse de la lecture et la sensibilité du trait sont souvent nettement supérieures avec cette méthode.

 

La méthode de dessin par les vides (les négatifs, les intérieurs, les intermédiaires). Cette manière peut être utilisée en complément des autres méthodes, ou directement. Elle consiste à lire de manière linéaire les vides (le fond) en priorité. Cette méthode, en renforçant le travail du cerveau droit, a pour avantage de stimuler la justesse du trait, " débarrassé " de l'obligation du réalisme (De toute façon ça ne ressemble à rien...)

Le principe s'applique également dans le cas de la lecture de la ligne externe. En dessinant un visage de profil par exemple, la ligne du nez (intérieur), qui relève du cerveau gauche (rationnel) ne se lit pas pareillement à la ligne " découpage du nez " (ligne extérieure) renvoi au cerveau droit.

De la même manière il est possible de dessiner à partir d'un modèle " qui ne représente rien " a priori. Allusion aux détails (entrelacs, plis de tissus, enchevêtrement de matériaux divers) et aux images " à l'envers ", cité par Betty Edwards.

 

La méthode de dessin par les ombres et les lumières

Cette manière s'apparente à la lecture des vides, elle en diffère par l'utilisation des valeurs (ombres et lumières) à la place des lignes. Les ombres peuvent être posées par dégradés (avec la craie ou le fusain), par lavis (pinceau), par hachures et contre-hachures ou par griffonnages (plume, crayon, feutre, stylo). Les gommes (à effacer et/ou à masquer) peuvent, dans certains cas, rendre les lumières.

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