Diminution du personnel enseignant: que faut-il en déduire?

 

Diminution du personnel enseignant : que faut-il en déduire ?

Aujourd’hui le quotidien valaisan Le Nouvelliste revient sur le sujet qui inquiète la plupart des étudiants de la HEP Valais. L’article relève le coté surprenant de la diminution du personnel enseignant lors d’une augmentation du nombre d’élève. Les conséquences des restrictions budgétaires dans l’éducation choisies par le parlement valaisan à l’instar d’économies possibles dans d’autres domaines sont des effets directs des chiffres rouges dans lequel l’état valaisan se trouve. Les tensions sont encore palpables entre les enseignants et leur chef M. Freysinger, relève le quotidien. Les élèves seront ceux qui payeront les pots cassé, dit-on après avoir grandement relevé le risque d’une diminution de qualité de l’apprentissage.

Que penser de tout cela ? Quel est l’avenir de l’école en Valais ? Ces questions sont sur les lèvres de toutes personnes s’inquiétant pour l’étape la plus importante du développement professionnel dans la société actuelle. Le système scolaire Valaisan prouve sa qualité part la reconnue qu’on les institutions privées. En effet, contrairement à la plupart des pays le système public est bien plus efficace que le privé. Cela implique que nous avons un des taux d’égalité des chances le plus élevé. Le travail que nos prédécesseurs ont fait pour rendre ce que l’éducation valaisanne est aujourd’hui fait que nous rivalisons sur le plan fédéral et mondial, malgré des conditions environnementales plutôt défavorables à l’expansion économique. Un développement de la qualité du savoir était le moyen de vendre du valaisan autre que par le tourisme. Cette qualité donne des pourcentages de réussite dans les universités plus élevés que dans d’autres cantons romands. Les études PISA de 2009 relèvent une performance nettement supérieure à la moyenne Suisse da la part des élèves valaisans.

Quel est le lien entre cette qualité et la diminution du nombre d’enseignants ? Selon moi, la baisse de qualité de notre école va créer un relâchement scolaire de la part des élèves. Dans toutes classes, les élèves qui ont le plus de peine commencent à développer des relâchements. Moins attentifs, demandant un encadrement plus important, l’institution met à disposition des infrastructures afin de leur donner autant de chance que ceux qui réussissent mieux. Les élèves qui ont plus de compétences demandent toujours plus de savoir à intégrer. Ils demandent aussi du temps à l’enseignant pour qu’ils puissent construire ensembles des connaissances qui vont dans le prolongement du besoin des élèves. Reste les élèves moyens qui sont en plus grand nombre et pour lesquels le programme permet de développer le maximum d’eux-mêmes. Ces trois catégories d’élèves (cela fait mal de catégoriser ainsi des enfants) constituent le terreau de chaque classe. L’enseignant ne fait pas qu’animer un cours, ni transmettre uniquement des informations. Si cela était le cas, les machines le feraient bien mieux et avec un coût bien moindre. L’enseignant est là pour donner l’exemple, pour renforcer le lien entre les enfants et leurs apprentissages. Une augmentation d’effectif, augmente donc le nombre de lien à renforcer. Le temps alloué à chaque élève diminue et par là le support relationnel. La qualité des apprentissages ne fera que diminuer. Comme le relève Georges Pasquier dans l’article du Nouvelliste les élèves ordinaires pâtiront le plus, car ce sont ceux qui ont le plus besoin du soutien de l’enseignant. Les moins aisé ont des aides externes à la classe et les élèves les plus à l’aise se trouvent dans des environnements familiaux souvent favorable. Bien qu’il ne faille pas diminuer le temps consacrer à ces deux pôles, les élèves « normaux » auront, eux, moins de temps individuel avec l’enseignant. De plus, notre formation insiste bien là dessus, nous sommes dans un tournant essentiel de notre évolution. Si nous voulons avoir un meilleur monde, nous devons développer une éducation différente. Comment avoir la prétention de vouloir changer la course au pouvoir par une responsabilité individuelle tendant vers le bien commun, lorsqu’on abandonne nos élèves.

 

« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. » pensait Nelson Mandela. Qu’en est-il lors d’un mésusage ?

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